Des corps, partout des corps, ensanglantés, déchiquetés.
Les cris d'agonie, les pleurs, le bruit des lames qui achèvent les agonisants.
Puis des pas lourds, une ombre énorme, elle avance,
Une dernière victime essaie de fuir, terrifiée.
L'hombre semble lever un bras,
Puis le malheureux s'envole dans un son de métal froissé
Et d'os brisés, pour retomber plus loin, et mourir dans une marre de sang.
Je me réveilles en sursaut, le front en sueur, le goût du sang dans ma bouche,
Comme à chaque fois que je fais ce rève.
Toujours le même depuis que je les ai vus.
Je n'oublierai jamais la peur que j'ai eu,
Et cet autre sentiment que je ne pourrai décrire,
Qui me fait les suivre partout depuis ce jour là.
Aujourd'hui encore, je sors de ma cachette,
Et commence à les pister précautionneusement.
Je suis en pleine campagne, pas une chaûmière,
Pas un être ne semble vivre dans les environs.
Parfait, ils ont dû lever le camp il y a peu.
Je continue donc à suivre les traces, inconscient.
Lorsque je les aperçois, masse sombre qui fait trembler le sol,
Je me mets à couvert, mais à peine me suis-je baissé,
Qu'une voix s'élève dans mon dos :
"Salutations le suiveur ! comme on t'appelles depuis quelques temps."
Terrifié, je tentes de m'échapper, mais il me rattrappe et me plaque au sol.
"Je lis dans tes pensées. Tu voudrais nous connaître,
Et c'est pour celà que tu nous épie."
Ma curiosité aiguillonnée, je fis un timide oui de la tête.
"Bien je vais donc te conter nôtre histoire."
Sur ce, il se lança dans le récit passionnant de l'histoire de la Death Guard.
Il parla des quatres dieux du chaos, de Sordon et de ses fils.
Il parla de Mokot, l'actuel empereur, qui comptait reprendre Inutopia,
En répendant partout le Chaos et la désolation.
Et plus il parlait de leurs exactions et de leurs massacres,
Plus le goût du sang revenait dans ma bouche,
Ainsi que ce sentiment bizarre, qui m'avait poussé à les suivres.
Alors je compris : c'était moi dans le rève !
Moi l'ombre gigantesque et les pas lourds !
Moi qui avais causé bon nombre de ces morts !
Moi qui achevais les agonisants, et brisait les crânes !
Alors je me mis à rire, mes yeux prirent une couleur rouge,
Puis je ne dis plus rien, je baissa la tête, et parla :
"Je voudrais servir l'Empire et son Empereur,
Venir conquérir Inutopia sous la même bannière que toi.
J'aimerai tenir l'épée et manier la lance à vos côtés,
Si vous le voulez bien." Alors il me considéra un moment.
Cela me paru durer une énernité. Puis il répondit :
"Qu'il en soit ainsi." Et il me conduisit vers l'armée en marche.
Les jours suivants, je prouvai ma loyauté et mon courage,
En me battant à leurs côtés, en montrant ma ténacité et ma soif de combattre.
Un jour que j'observais pour apprendre une de leurs tactiques,
Je remarquai une jeune sorcière, qui se démenait à faire moulte sortilèges,
En mettant le plus de désordre possible. Et en voyant ses gestes,
En entendant sa voix réciter des incantations maléfiques,
Je tombai sous le charme, et je restai là, figé.
Le combat fini, elle passa près de moi, et, sans un mot,
Nous savions désormais que ce serait nous deux,
Et ce, jusqu'à la fin de notre vie.
Quelques jours plus tard, devant le trône de l'Empereur :
"Salut à toi, Kishi, fidèle qui a prouvé sa valeur,
Dans les combats des derniers jours. Jure-moi fidélité maintenant.
- Je te jure fidélité Mokot, descendant de Sordon, créé pas les Quatres,
Mon empereur. Ainsi qu'à l'empire, à la hiérarchie, et aux Dieux du Chaos.
Je tuerai quiconque se mettra en travers de nôtre chemin."
Je me relevais, le sang affluait à mes tempes,
Il me tardait de revenir au combat. Alors je pris ma nouvelle armure,
Mes armes, et je repartis dans mes quartiers,
Attendant impatiemment mon heure de gloire, m'imaginant déjà en action.
Alors tremblez mécréants ! Car celle-ci ne saurait tarder !
Viendra le jour où notre domination s'étendra sur Inutopia tout entière.
Et je serai là, à vous regarder mourrir, les yeux dans les yeux,
Moi toujours vivant, et vous agonisants.
Ven 26 Oct - 3:33
