Depuis la Grande Compétition, l’Empire s’était endormi. Mokot n’avait été vu qu’à quelques rares occasions, et on se demandait ce qui se passait. L’Empereur n’accomplissait plus sa tâche avec autant de rage et de fougue… Il passait ses journées dans ses appartements entre son bureau et sa chambre. Quelque chose s’était brisée en lui, l’extraordinaire volonté qui l’animait s’éteignait doucement…
Et les Dieux s’en était aperçu… Il s’était aperçu que leur envoyé donner les premiers signes de faiblesse. Ils décidèrent donc de réagir immédiatement. Sordon apparut ainsi, en pleine nuit, au chevé de l’Empereur, las et fatigué. Son teint était terne, ses yeux étaient fatigués, de longues rides commençaient à cerner son visage. Quand il vit son glorieux ascendant au pied de son lit, Mokot bondit devant celui-ci. Il savait que si Sordon en personne s’était déplacé, ce n’était pas sans raison. Et il comprit très rapidement.
« Père, je ne comprend pas. Je sens la rage de vaincre m’abandonner petit à petit
-Je le sais Fils, et c’est pourquoi je suis là, devant toi… Fils il te faut réagir. Reprend les rênes maintenant. L’Empire est devenu une puissance crainte de tous, mais il faut maintenant qu’il s’étende. Ton frère a commencé la lourde tâche qui lui a été confiée, a toi de répandre le Chaos sur Inutopia. Il te faut mettre en route les armées, il te faut partir à la conquête du monde
-Mais Père, en serais je capable ? Je ne sens plus la force !
-Nous t’avons choisit, nous t’avons envoyer, et cela n’est pas sans raison. Tu es le seul à en être capable, crois en toi, et tes soldats croiront en toi également. Ils te suivront jusqu’en Enfer s’il le faut, alors met toi à la tête de tous ces fiers soldats, et bats toi ! Tu es mon Fils, mon Glorieux descendant, alors fait honneur à ton rang !
-Bien Père, j’accomplirais ta volonté ! Je répandrais le Chaos, et ma rage sur le continent entier ! Je ne faillirais plus !
Le lendemain, alors que les gardes était en train de discuter sur le temps qu’il faisait, les portes s’ouvrir brutalement, et l’Empereur jaillit, en armure de combat. Il tenait à la main sa Grande Hache, et allait à toute allure vers la Grande cour, hurlant ses ordres à toutes les personnes qu’il croisait. Un sourire radieux s’étalait sur son visage, et ses yeux flamboyaient d’une flamme qui s’était éteinte en lui depuis plusieurs semaines. Tout le monde le regardait d’un air incrédule, mais sa rage de vaincre était communicative. Déjà, des hommes courraient en tous sens. Et quand Mokot se présenta dans la cour du Palais, une petite armée était déjà réunie. Tous ses généraux étaient là, avec une joie visible. Ils attendaient ce moment avec impatience. Et quand ils virent avancer l’Empereur, celui qu’il n’avait plus entendu depuis de longues semaines, des vivats s’élevèrent. Mokot les fit taire d’un signe de la main. Il se redressa, et regarda chacun d’eux. Tous étaient des soldats d’exception, tous étaient près a tout. Il le savait, il le sentait. Et lui savait comment parler à furies sanguinaires.
« Soldats… L’heure est venue. Nous partons en Guerre. Les Croisades Noires débutent aujourd’hui, dans cette cour qui a vu tellement de vos compagnons partir au combat pour ne pas en revenir. Il est temps de leur rendre grâce. Il est temps de répandre le Chaos sur tout le continent. Il est temps de prouver aux dieux qu’ils ont eu raison. Compagnons, tenez vous prêts, dites au revoir à vos familles, sacrifiez quelques prisonniers à Korn, et priez les Dieux. Cette fois, nous ne nous arrêterons pas. Le Phénix va prendre son envol, pour se poser sur la plus haute tour d’Inutopia, ou il pourra surveiller que ce continent lui est bien soumis. Soldat, il est l’heure de déclarer la Guerre au Monde !!!! Pour Sordon, pour les Dieux, Nous vaincrons !!!! »
Tous brandirent leurs armes dans un cri de fin du monde. Enfin, ils allaient pouvoir repaître leurs âmes, et faire ce pourquoi ils étaient nés, accomplir leur destinée, qui était de mourir pour le Chaos. Et aucun d’eux ne reculerait, il le savait. Le soleil se levait doucement, sur ce palais ou le sort du monde venait de basculer… Plus jamais Inutopia ne connaîtrait la Paix, plus jamais tant que l’Empereur Mokot, dont le visage resplendissait de joie, serait vivant…
Dim 4 Nov - 16:14
